La lecture des œuvres complètes en contexte scolaire au Québec

Au Québec, les récentes réformes curriculaires témoignent d’exigences élevées quant au nombre d’œuvres complètes à lire en formation pré-universitaire, mais accordent une grande liberté aux enseignants pour la sélection des titres. Les auteurs se fondent sur les résultats d’une vaste enquête pour dresser un état des lieux des exigences des enseignants en matière de lecture des œuvres, des finalités associées à cette pratique et des corpus choisis. Les enseignants du primaire et du secondaire ciblent le développement du plaisir de lire, ceux du collégial visent la constitution d’une culture littéraire de base : la première est centrée sur la littérature québécoise alors que la seconde prend en compte le patrimoine français. In Quebec, the recent curricular reforms are very demanding in terms of the number of whole works to be read in pre-university training, but give teachers free rein for choosing which books. The authors draw from the findings of an extensive study to review teachers’ requirements in terms of reading works, the aims of this practice and the texts chosen. Primary and secondary school teachers want to develop a liking for reading while high school teachers focus on fostering a basic literary culture: the first is based on Quebecker literature while the second embraces French heritage. En Quebec, las recientes reformas curriculares atestiguan unas elevadas exigencias en cuanto al número de obras completas que deben leerse durante la formación preuniversitaria, pero les conceden una gran libertad a los docentes a la hora de elegir los títulos. Los autores se basan en los resultados de una amplia encuesta para establecer un estado de la cuestión de las exigencias de los docentes en lo que toca a la lectura de las obras, finalidades asociadas a esta práctica y corpus seleccionados. Los docentes de primaria y de secundaria se proponen desarrollar el placer de la lectura, y los de postsecundaria se esmeran por cimentar una cultura literaria básica: la primera se centra en la cultura quebequesa, mientras que la segunda tiene en cuenta el patrimonio francés.